Les origines du genre de la Fable
Qu'est ce qu'une fable ?
Le Corbeau et le renard |
Le mot "fable" apparaît au XIIe siècle. Il provient du latin "fabula" qui signifie "paroles, récit". La fable est à l'origine, un récit bref dit à haute voix qui raconte des faits imaginaires. La fable met en scène des animaux ou des hommes et comporte une morale. Ecrit en prose ou en vers, ce récit est un genre didactique qui se propose d'instruire de manière plaisante.
Des origines qui remontent à l'antiquité
Selon la tradition, il faut remonter au VIe siècle avant J.-C. en Grèce pour trouver l'inventeur des fables : Esope.
Nous connaissons que très peu de chose sur la vie d'Esope. La légende dit qu'il était esclave, qu'il bégayait et que les Grecs aimaient l'écouter raconter ses fables.
Planude (Vers 1255-1305), philologue (spécialiste de l'étude d'une langue d'après ses documents écrits) et théologien (spécialiste de la science de la religion) byzantin donne quelques informations dans La Vie de l'auteur qui accompagne son édition commentée des Fables d'Esope.
Esope était Phrygien (la Phrygie est un ancien pays d'Asie Mineure). Il est né quelque 200 ans après la fondation de Rome. Il était doué d'un très bel esprit mais malheureusement avait un physique difforme. Il est décrit par La Fontaine comme "laid de visage, ayant à peine figure d'homme".
Il parlait très mal, ayant de gros problèmes d'élocution, problèmes qui un jour disparurent, laissant à Esope tout le loisir de s'exprimer en prenant souvent le dessus sur ses maîtres et sur les puissants grâce au rire, à son esprit et à sa sagesse.
Il fut l'esclave de plusieurs maîtres dont Xantus, un philosophe qui finit par l'affranchir. Grâce à ses fables, il réussit à sauver les Samiens de Crésus, roi des Lydiens qui avait décidé de les assujettir.
Il composa ses fables, sans fantaisie ni description mais avec sagesse, commença à voyager et rencontra des philosophes à travers le monde.
Il se mit ensuite au service de Lycérus, roi de Babylone en proposant et en résolvant des énigmes que les rois d'alors avaient l'habitude de s'envoyer les uns aux autres. Grâce à la vivacité de l'esprit d'Esope, Lycérus avait toujours l'avantage sur les autres rois.
Par la suite, il se maria et adopta un jeune homme nommé Ennus. Celui-ci, ingrat et méchant fut chassé par son bienfaiteur. Il chercha à se venger avant d'être finalement pardonné par Esope.
Il fit ensuite un séjour en Egypte, puis revint à Babylone avant de décider de revoir la Grèce encore une fois. Et c'est à Delphes que sa vie se termina où il fut tué après avoir été accusé d'avoir dérobé un vase sacré.
Pour la petite histoire :
Lorsque le roi Crésus décida d'attaquer les Samiens, il leur promit qu'en échange d'Esope, il leur laisserait leur liberté. Les dirigeants de la ville trouvèrent la proposition avantageuse. Esope raconta alors aux Samiens une de ses fables pour les faire changer d'avis.
Cette fable contait l'histoire des loups et des brebis qui avaient signé un traité de paix. Les brebis avaient livré aux loups leurs chiens pour otages. Lorsque tous les chiens furent livrés, les brebis n'eurent plus de protection. Elles étaient livrées à elles-mêmes et les loups purent ainsi étrangler toutes les brebis sans aucune peine.
Les Samiens changèrent de décision mais Esope décida malgré tout d'aller voir le roi Crésus en expliquant aux Samiens qu'il serait plus utile pour eux auprès du roi qu'en restant à Samos.
Il raconta de nouveau une de ses fables au roi.
En voici un extrait : " Un homme prenait des sauterelles, dit-il : une cigale lui tomba aussi sous la main. Il s'en allait la tuer comme il avait fait avec les sauterelles. Que vous ai-je fait ? dit-elle à cet homme ; je ne ronge point vos blés ; je ne vous procure aucun dommage ; vous ne trouverez en moi que la voix, dont je me sers fort innocemment. Grand roi, je ressemble à cette cigale : je n'ai que la voix, et ne m'en suis point servi pour vous offensez." (extrait de la vie d'Esope qui accompagne le tome I des fables de La Fontaine 1820)
Une fois encore, Esope toucha son public et le roi décida de pardonner Esope et de laisser en paix les Samiens.
Nous connaissons que très peu de chose sur la vie d'Esope. La légende dit qu'il était esclave, qu'il bégayait et que les Grecs aimaient l'écouter raconter ses fables.
Planude (Vers 1255-1305), philologue (spécialiste de l'étude d'une langue d'après ses documents écrits) et théologien (spécialiste de la science de la religion) byzantin donne quelques informations dans La Vie de l'auteur qui accompagne son édition commentée des Fables d'Esope.
Esope était Phrygien (la Phrygie est un ancien pays d'Asie Mineure). Il est né quelque 200 ans après la fondation de Rome. Il était doué d'un très bel esprit mais malheureusement avait un physique difforme. Il est décrit par La Fontaine comme "laid de visage, ayant à peine figure d'homme".
Il parlait très mal, ayant de gros problèmes d'élocution, problèmes qui un jour disparurent, laissant à Esope tout le loisir de s'exprimer en prenant souvent le dessus sur ses maîtres et sur les puissants grâce au rire, à son esprit et à sa sagesse.
Il fut l'esclave de plusieurs maîtres dont Xantus, un philosophe qui finit par l'affranchir. Grâce à ses fables, il réussit à sauver les Samiens de Crésus, roi des Lydiens qui avait décidé de les assujettir.
Il se mit ensuite au service de Lycérus, roi de Babylone en proposant et en résolvant des énigmes que les rois d'alors avaient l'habitude de s'envoyer les uns aux autres. Grâce à la vivacité de l'esprit d'Esope, Lycérus avait toujours l'avantage sur les autres rois.
Par la suite, il se maria et adopta un jeune homme nommé Ennus. Celui-ci, ingrat et méchant fut chassé par son bienfaiteur. Il chercha à se venger avant d'être finalement pardonné par Esope.
Il fit ensuite un séjour en Egypte, puis revint à Babylone avant de décider de revoir la Grèce encore une fois. Et c'est à Delphes que sa vie se termina où il fut tué après avoir été accusé d'avoir dérobé un vase sacré.
Pour la petite histoire :
Lorsque le roi Crésus décida d'attaquer les Samiens, il leur promit qu'en échange d'Esope, il leur laisserait leur liberté. Les dirigeants de la ville trouvèrent la proposition avantageuse. Esope raconta alors aux Samiens une de ses fables pour les faire changer d'avis.
Cette fable contait l'histoire des loups et des brebis qui avaient signé un traité de paix. Les brebis avaient livré aux loups leurs chiens pour otages. Lorsque tous les chiens furent livrés, les brebis n'eurent plus de protection. Elles étaient livrées à elles-mêmes et les loups purent ainsi étrangler toutes les brebis sans aucune peine.
Les Samiens changèrent de décision mais Esope décida malgré tout d'aller voir le roi Crésus en expliquant aux Samiens qu'il serait plus utile pour eux auprès du roi qu'en restant à Samos.
Il raconta de nouveau une de ses fables au roi.
En voici un extrait : " Un homme prenait des sauterelles, dit-il : une cigale lui tomba aussi sous la main. Il s'en allait la tuer comme il avait fait avec les sauterelles. Que vous ai-je fait ? dit-elle à cet homme ; je ne ronge point vos blés ; je ne vous procure aucun dommage ; vous ne trouverez en moi que la voix, dont je me sers fort innocemment. Grand roi, je ressemble à cette cigale : je n'ai que la voix, et ne m'en suis point servi pour vous offensez." (extrait de la vie d'Esope qui accompagne le tome I des fables de La Fontaine 1820)
Une fois encore, Esope toucha son public et le roi décida de pardonner Esope et de laisser en paix les Samiens.
Phèdre |
C'est ensuite un auteur latin du Ie siècle, Phèdre ( vers 15 av J.-C. - 50 après J.-C.) né au pied du mont Piérius en Macédoine qui reprit le genre de la fable.
Très jeune, il fut emmené à Rome où il fut esclave d'Auguste avant que celui-ci l'affranchisse, peut-être en raison de la supériorité de son intelligence. A Rome, il s'instruisit, le latin devint sa seconde langue maternelle, son génie se développa.
Sous le règne de Tibère, il écrivit ses premières fables en privilégiant l'intention morale mais le côté satirique de certaines d'entre elles lui valut la haine de Séjan, favori de Tibère. Il fut persécuté et condamné. Heureusement, un ami protecteur, Eutychus vint à son secours.
La richesse matérielle ne l'intéressait pas, il préférait écrire pour améliorer l'espèce humaine et espèrait être utile en instruisant par d'ingénieuses leçons. Il emprunta ses histoires à Esope et en créa de nouvelles. Celles-ci étaient en vers et de formes plus variées. Il écrivit au total cinq livres, soit environ 130 fables.
Il mourut vraisemblablement sous le règne de Claude. Il aspirait à une gloire littéraire mais fut cependant longtemps ignoré. Au XVIe siècle, Pierre Pithou fit connaître à l'Europe un manuscrit retrouvé de Phèdre. Une édition parut en 1596.
La Fontaine, le plus grand fabuliste français.
Petite biographie de Jean de La Fontaine
Petit hôtel Renaissance rue des Cordeliers |
Premier enfant de Charles de La Fontaine, maître des Eaux et Forêts et capitaine des chasses du duché de Château-Thierry et de Françoise Pidoux, d'origine poitevine. Il est issu d'une famille aisée de la bourgeoisie.
Il passe son enfance en milieu rural et champêtre, accompagnant souvent son père dans ses inspections à travers les forêts. Il gardera toute sa vie l'amour de la nature. Il semble avoir fait ses études à Château-Thierry où il apprend, au collège, le latin et peut-être un peu de grec.
La Fontaine vers 30 ans |
A 20 ans, il est tenté par les ordres mais quitte bientôt la théologie pour le droit qu'il étudie à Paris.
Marie Héricart |
En 1654, il publie l'Eunuque, comédie imitée de Térence.
En 1658, son père décède, il hérite des deux charges (maître ancien et capitaine des chasses) qu'il cumule avec celle achetée en 1652. La Fontaine s'installe à Paris et peu à peu, sans scandale, le couple se sépare.
Il fréquente le cercle littéraire des Chevaliers de la Table Ronde où il rencontre Maucroix, Pelisson, Cassandre, Furetière, Charpentier, Tallemant des Réaux. Il admire Malherbe, se nourrit des lectures de Rabelais et Marot, étudie Homère, Platon, Horace, Virgile et Ovide.
Fouquet peint par E. Lacretelle |
La Fontaine offre le poème Adonis à Fouquet, reçoit en récompense une pension et figure à partir de ce moment parmi les protégés du surintendant. Il entreprend Le Songe de Vaux, description du magnifique château que Fouquet fait construire près de Melun et qu'il embellit avec orgueil pour sa petite cour. Le poète partage la vie luxueuse du château de Vaux-le-Vicomte. Tapisseries, bibelots, concerts, festins préparés par Vatel, il profite de tous les plaisirs. Il rencontre Molière, Charles Perrault, Corneille, Scarron, Mademoiselle de Scudéry, Madame de Sévigné, se lie avec Racine.
Le 17 août 1661, il assiste à la fête donnée à Vaux-le-Vicomte par Fouquet en l'honneur du roi. Mais le 5 septembre, Louis XIV fait arrêté Fouquet qui est emprisonné à vie.
Sans appui ni ressources, La Fontaine cherche de nouveaux protecteurs tout en restant fidèle à Fouquet. Il fait appel à la clémence du roi en faveur de Fouquet dans l'Elégie aux Nymphes de Vaux puis dans l'Ode au Roi pour M. Fouquet.
La Fontaine entre 40 et 50 ans |
A la mort de la duchesse douairière d'Orléans en 1672, le poète est de nouveau sans ressources et c'est auprès de Madame de la Sablière qu'il trouve refuge. Elle sera pour lui, la plus fidèle des amies.
Curieuse de science et de philosophie, elle réunit chez elle, une agréable société de savants, de gens de lettres, de gens du monde.
La Fontaine vers 60 ans |
Il publie clandestinement en 1675, une série de Nouveaux Contes et écrit son deuxième recueil de Fables entre 1678 et 1679.
Il désire profondément être académicien mais Louis XIV refuse et retarde son entrée à l'Académie jusqu'à l'élection de Boileau grâce à qui il est enfin reçu en 1684.Il plaide alors pour les Anciens dans la querelle contre les Modernes.
La Fontaine vers 70 ans |
En 1692, il tombe malade, il renie publiquement ses contes jugés contraire à la décence. Madame de la Sablière meurt, il est recueilli cher les Hervart.
En 1694, paraît le dernier recueil de Fables, le livre XII.
L'année suivante, Jean de La Fontaine meurt le 13 avril 1695.
Peinture de Hyacinthe Rigaud |
Le XVIIe siècle est le siècle de Louis XIV, de la monarchie absolue. La France rayonne sur toute l'Europe. Le roi, soucieux de sa gloire, aime la splendeur, la magnificence, la profusion.
A partir de l661, il dirige seul le royaume en s'appuyant sur une administration centralisée qui impose partout sa loi.
Il fait de Versailles l'épicentre du royaume de France. Ses goûts fastueux sont propices à l'épanouissement des lettres et des arts. Il réunit à Versailles tous les talents, organise des fêtes plus éclatantes les unes que les autres. Le châteua et son parc sont l'oeuvre des architectes Le Vau et Hardouin Mansart et du jardinier Le Nôtre. L'aménagement du château est réalisé par les plus grands artistes de l'époque.
Tous les regards, toutes les ambitions, tous les talents convergent vers la cour, le centre d'attraction du royaume.
Il fait de Versailles l'épicentre du royaume de France. Ses goûts fastueux sont propices à l'épanouissement des lettres et des arts. Il réunit à Versailles tous les talents, organise des fêtes plus éclatantes les unes que les autres. Le châteua et son parc sont l'oeuvre des architectes Le Vau et Hardouin Mansart et du jardinier Le Nôtre. L'aménagement du château est réalisé par les plus grands artistes de l'époque.
Fontaine |
Façade du château |
Jardin de Versailles |
Tous les regards, toutes les ambitions, tous les talents convergent vers la cour, le centre d'attraction du royaume.
La galerie des glaces |
Et la cour, c'est avant tout le roi qui exerce une autorité despotique, le roi qui abuse de son pouvoir, qui étale sa puissance, méprise ses sujets, qui met l'art au service de son régime.
Le soleil est la devise, l'emblême du roi |
Dans les villes, la noblesse de robe (les nobles qui occupent des fonctions de justice et de finance) et la bourgeoisie cherchent à égaler les grands avec orgueil, jalousie, en amassant toujours plus d'argent, de pouvoir, en intégrant la noblesse par mariage, en achetant des charges judiciaires ou administratives.
Malgré une mutation du monde rural, les inégalités persistent dans les campagnes entre les riches fermiers et les simples paysans.
C'est dans ce contexte que La Fontaine dresse un portrait complet de la société.
"La raison du plus fort est toujours la meilleure."
La Fontaine renouvelle le genre
Au XVIIe siècle, La Fontaine reprend la tradition des fabulistes antiques Esope et Phèdre. Il traduit et adapte les récits de l'Antiquité.
Mais chez les anciens, toute la fable est orientée vers la moralité. Or La Fontaine est un conteur qui prend plaisir à raconter en enrichissant ses récits, en les rendant vivants et plaisants.
Il bouleverse les relations entre le récit et la moralité finale.
Pour cela, il emploie le dialogue qui donne à la fable un côté théâtral comme dans la Cigale et la Fourmi.
La Cigale, ayant chanté
La Cigale et la Fourmi Illustration J. J. Grandville |
Tout l'été,
Se trouva fort dépourvue
Quand la bise fut venue :
Pas un seul petit morceau
De mouche ou de vermisseau.
Elle alla crier famine
Chez la Fourmi sa voisine,
La priant de lui prêter
Quelque grain pour subsister
Jusqu'à la saison nouvelle.
"Je vous paierai, lui dit-elle,
Avant l'oût, foi d'animal,
Intérêt et principal."
La Fourmi n'est pas prêteuse :
C'est là son moindre défaut.
"Que faisiez-vous au temps chaud ?
Dit-elle à cette emprunteuse.
- Nuit et jour à tout venant
Je chantais, ne vous déplaise.
- Vous chantiez ? j'en suis fort aise :
Eh bien ! dansez maintenant."
Il a recours à des expressions amusantes ou des périphrases pour désigner les personnages comme le fléau des rats pour désigner le chat ou encore la gent trotte-menu pour les souris et enfin il utilise la versification pour ses effets de rythme.
Lorsque le lecteur lit une fable, il prend grand plaisir à l'histoire grâce aux mots justes et évocateurs, grâce aux changements de ton qui permettent d'imaginer les sentiments et les pensées des personnages.
On retrouve tous les tons chez La Fontaine : narratif, tragique, comique, épique, lyrique, satirique et burlesque.
En réalité, si La Fontaine s'inspire des récits antiques, peu de fables restent entièrement fidèles à Esope et Phèdre.
Le premier recueil : Ce recueil (livre I à VI) publié en 1668 est dédié au Dauphin, fils de Louis XIV, âgé alors de 6 ans.
La Fontaine définit ce premier recueil comme : "Une ample comédie à cent actes divers, et dont la scène est l'Univers."
Il est composé pour les enfants. Il se sert de l'allégorie animale pour donner un enseignement moral sur le mode plaisant. Cependant, La Fontaine favorise dans ce recueil, le "conte pour le conte", la morale vient en seconde position.
Image d'Epinal
Le second recueil : Son deuxième recueil (livre VII à XI) publié en 1678 s'inspire des fabulistes orientaux. Sa principale influence vient du conteur oriental indien Pilpay.
Les fables orientales sont plus longues, plus souples. On y trouve de la fantaisie, un certain penchant pour la vie de la nature.
Chez La Fontaine, les récits
s'allongent, ressemblant de plus en plus à une comédie avec la multiplication des scènes et des dialogues à plusieurs répliques. Les thèmes deviennent plus difficiles à analyser. La fable s'éloigne de plus en plus du récit ésopique.
Ayant épuisé les sujets antiques, La Fontaine doit créer de nouvelles histoires. Ce qu'il fait en observant l'homme et la société. Les moralités de ses fables sont plus personnelles et tendent plus vers les questions sociales et politiques.
La satire de la société contemporaine prend une place majeure dans son oeuvre.
Le troisième recueil : (livre XII). Il est publié en 1694 et dédié au petit fils de Louis XIV. Il présente, sur un ton plus sérieux, une vision pessimiste de la nature humaine. L'homme est une bête qui entre dans une hiérarchie peu différente de la chaîne des prédateurs. Il fait de ses fables, en employant les mots justes, le portrait de la société française du siècle de Louis XIV et la critique du pouvoir.
- La présence de la Nature : Elle sert de décor aux fables. La Fontaine s'en sert pour suggérer une atmosphère.
Les Fables
Les trois recueils des Fables
Le Corbeau et le Renard |
La Fontaine définit ce premier recueil comme : "Une ample comédie à cent actes divers, et dont la scène est l'Univers."
Le Lion et le Moucheron |
Image d'Epinal
Le second recueil : Son deuxième recueil (livre VII à XI) publié en 1678 s'inspire des fabulistes orientaux. Sa principale influence vient du conteur oriental indien Pilpay.
Les fables orientales sont plus longues, plus souples. On y trouve de la fantaisie, un certain penchant pour la vie de la nature.
Illustration Grandville Les animaux malades de la peste |
Illustration Gustave Doré Le Savetier et le Financier |
s'allongent, ressemblant de plus en plus à une comédie avec la multiplication des scènes et des dialogues à plusieurs répliques. Les thèmes deviennent plus difficiles à analyser. La fable s'éloigne de plus en plus du récit ésopique.
Ayant épuisé les sujets antiques, La Fontaine doit créer de nouvelles histoires. Ce qu'il fait en observant l'homme et la société. Les moralités de ses fables sont plus personnelles et tendent plus vers les questions sociales et politiques.
La satire de la société contemporaine prend une place majeure dans son oeuvre.
Illustration Grandville Le vieux Chat et la jeune Souris |
Le troisième recueil : (livre XII). Il est publié en 1694 et dédié au petit fils de Louis XIV. Il présente, sur un ton plus sérieux, une vision pessimiste de la nature humaine. L'homme est une bête qui entre dans une hiérarchie peu différente de la chaîne des prédateurs. Il fait de ses fables, en employant les mots justes, le portrait de la société française du siècle de Louis XIV et la critique du pouvoir.
Les Caractéristiques des Fables de La Fontaine
- La présence de la Nature : Elle sert de décor aux fables. La Fontaine s'en sert pour suggérer une atmosphère.
- Les animaux : La Fontaine observe les animaux à la manière d'un caricaturiste. Il sait choisir le détail expressif, pittoresque, qui évoque la silhouette, la démarche, la physionomie de l'animal.
Il utilise la personnification qui consiste à attribuer aux animaux des comportements humains, les défauts, les qualités des hommes.
Remarque : La personnification est également employée avec les objets ( le Pot de terre et le Pot de fer) ainsi qu'avec la nature ( le Chêne et le Roseau)
- Une satire de la société humaine : (critique moqueuse) L'observation principale de La Fontaine porte sur l'homme. Lorsqu'il met en scène des animaux, le monde animal représente la société des hommes, leurs vices, leurs caractères, leurs passions. Le lecteur peut ainsi transposer naturellement les scènes de la vie animale dans le monde des hommes.
Dans certaines fables, il peint directement l'homme tel qu'il est, avec ses défauts.
Remarque : La Fontaine comme Molière ou La Bruyère s'est plus attaché à mettre en avant les défauts des hommes, il a cependant montré quelques qualités comme l'honnêteté, la modération , la générosité, le désintéressement et l'amitié.
- La morale : Bien que La Fontaine s'intéresse avant tout au récit ("le conte pour le conte"), les fables comportent toujours une morale. Elle est la plupart du temps exprimée (explicite) mais parfois, il laisse au lecteur le soin de la découvrir par lui-même (elle est sous-entendue ou implicite).
Tout d'abord, cette moral exprime souvent un constat pessimiste sur la nature humaine. Les forts l'emportent sur les faibles. Les flatteurs, les menteurs, les hypocrites triomphent grâce à leur ruse.
Ensuite, La Fontaine met en garde les honnêtes gens, il les invite à la prudence. Attention aux personnes dangereuses, aux ennemis.
Il incite également les personnes à combattre leurs défauts, la vanité, l'égoïsme, l'ingratitude, l'avidité, l'avarice.
Enfin, il formule des morales de conseil, il encourage les bons sentiments tels que l'amour du travail, l'entraide, l'amitié, la pitié, le dévouement et la liberté.
Les morales peuvent se présenter sous forme de conseil ou de constat d'expérience.
Les principaux thèmes abordés par La Fontaine
- la jalousie
- l'ambition
- la vanité ambitieuse des petits qui veulent imiter les grands
- l'hypocrisie
- le mensonge
- l'ingratitude
- l'avarice
- l'avidité
- la suffisance des grands
- la timidité des petits
- l'égoïsme
- l'imprudence, la sottise et la friponnerie des enfants
- l'égoïsme, l'humeur difficile, l'esprit contrariant, la vanité, la coquetterie et le bavardage indiscret des femmes
- la tendresse
- l'amour maternel
- l'honnêteté
- la modération
- la générosité
- le désintéressement
- l'amitié
- l'amour du travail
- l'entraide
- la pitié
- le dévouement
- la liberté
Quelques moralités devenues des proverbes célèbres.
Il ne faut pas juger des gens sur l'apparence. (Notre opinion sur les gens ne doit pas être fondée uniquement sur ce que l'on voit)
La méfiance est mère de la sûreté.(Tant qu'on reste prudent, méfiant, on est en sécurité.)
En toute chose, il faut considérer la fin. (Il faut toujours savoir comment va se terminer ce qu'on commence.)
Un Tiens vaut mieux que deux Tu l'auras. (Il vaut mieux profiter de quelque chose de modeste mais de sûr.)
On hasarde de perdre en voulant trop gagner. (A vouloir trop avoir, on risque de tout perdre.)
Rien ne sert de courir, il faut partir à point. (Il faut prendre le temps nécessaire pour faire les choses et ne pas se précipiter.)
Plus fait douceur que violence. (On obtient plus facilement ce que l'on veut par la douceur que par la force.)
Aide-toi, le ciel t'aidera. (Avant de demander de l'aide, il faut essayer toutes les solutions possibles.)
Il n'est meilleur ami ni parent que soi-même. (On ne peut compter que sur soi-même.)
Ventre affamé n'a point d'oreilles. (Il n'est pas possible de discuter avec quelqu'un qui a faim.)
Il ne faut jamais vendre la peau de l'ours qu'on ne l'ait mis par terre. (Il ne faut jamais considérer une chose acquise avant de l'avoir en sa possession.)
Tel est pris qui croyait prendre. (Celui qui tente de piéger les autres est parfois piégé lui-même.)
Tout d'abord, cette moral exprime souvent un constat pessimiste sur la nature humaine. Les forts l'emportent sur les faibles. Les flatteurs, les menteurs, les hypocrites triomphent grâce à leur ruse.
Ensuite, La Fontaine met en garde les honnêtes gens, il les invite à la prudence. Attention aux personnes dangereuses, aux ennemis.
Il incite également les personnes à combattre leurs défauts, la vanité, l'égoïsme, l'ingratitude, l'avidité, l'avarice.
Enfin, il formule des morales de conseil, il encourage les bons sentiments tels que l'amour du travail, l'entraide, l'amitié, la pitié, le dévouement et la liberté.
Les morales peuvent se présenter sous forme de conseil ou de constat d'expérience.
Les principaux thèmes abordés par La Fontaine
- la jalousie
- l'ambition
- la vanité ambitieuse des petits qui veulent imiter les grands
- l'hypocrisie
- le mensonge
- l'ingratitude
- l'avarice
- l'avidité
- la suffisance des grands
- la timidité des petits
- l'égoïsme
- l'imprudence, la sottise et la friponnerie des enfants
- l'égoïsme, l'humeur difficile, l'esprit contrariant, la vanité, la coquetterie et le bavardage indiscret des femmes
- la tendresse
- l'amour maternel
- l'honnêteté
- la modération
- la générosité
- le désintéressement
- l'amitié
- l'amour du travail
- l'entraide
- la pitié
- le dévouement
- la liberté
Quelques moralités devenues des proverbes célèbres.
Il ne faut pas juger des gens sur l'apparence. (Notre opinion sur les gens ne doit pas être fondée uniquement sur ce que l'on voit)
La méfiance est mère de la sûreté.(Tant qu'on reste prudent, méfiant, on est en sécurité.)
En toute chose, il faut considérer la fin. (Il faut toujours savoir comment va se terminer ce qu'on commence.)
Un Tiens vaut mieux que deux Tu l'auras. (Il vaut mieux profiter de quelque chose de modeste mais de sûr.)
On hasarde de perdre en voulant trop gagner. (A vouloir trop avoir, on risque de tout perdre.)
Rien ne sert de courir, il faut partir à point. (Il faut prendre le temps nécessaire pour faire les choses et ne pas se précipiter.)
Plus fait douceur que violence. (On obtient plus facilement ce que l'on veut par la douceur que par la force.)
Aide-toi, le ciel t'aidera. (Avant de demander de l'aide, il faut essayer toutes les solutions possibles.)
Il n'est meilleur ami ni parent que soi-même. (On ne peut compter que sur soi-même.)
Ventre affamé n'a point d'oreilles. (Il n'est pas possible de discuter avec quelqu'un qui a faim.)
Il ne faut jamais vendre la peau de l'ours qu'on ne l'ait mis par terre. (Il ne faut jamais considérer une chose acquise avant de l'avoir en sa possession.)
Tel est pris qui croyait prendre. (Celui qui tente de piéger les autres est parfois piégé lui-même.)
Les fables après La Fontaine
Au cours du XVIIIe siècle
Au XVIIIe siècle, de nombreux fabulistes reprennent la tradition des fables. Jean Pierre Claris de Florian (1755-1794) est le plus connu pour ses fables considérées comme les meilleures après celles de La Fontaine.
Auteur dramatique, romancier, poète et fabuliste français, il perd sa mère alors qu'il n'est encore qu'un enfant. Son oncle épouse la nièce de Voltaire. Il rencontre ce dernier lors d'un séjour à Ferney en 1765. Il est élu membre de l'Académie française en 1788. Issu d'une famille noble, il est contraint de quitter Paris lors de la Révolution pour se réfugier à Sceaux.
Certaines de ses morales sont très connues, ainsi que des expressions, en voici quelques unes :
- "Pour être heureux, vivons cachés." Le Grillon
- "Chacun son métier, les vaches seront bien gardées." Le Vacher et le Garde-chasse.
- "L'asile le plus sûr est le sein d'une mère." La Mère, l'Enfant et les Sarigues.
- "Eclairer sa lanterne" Le Singe qui montre la lanterne magique.
- "Rira bien qui rira le dernier" Les deux Paysans et le Nuage.
Certains poètes contemporains renouvellent le genre en introduisant de la fantaisie, en modernisant la morale.
Robert Desnos (1900-1945) est né à Paris dans le quartier des Halles en 1940. Il quitte le collège à 16 ans, le brevet en poche. Il lit Apollinaire, Baudelaire, Rimbaud et tente de se rapprocher des dadaïstes et des milieux d'avant garde sans y parvenir . Il fait son service militaire à Chaumont puis au Maroc durant les années 1920 et 1921. En 1922, il rejoint le groupe surréaliste dont font partie André Breton, Paul Eluard, Louis Aragon... Il brille parmi les surréalistes par ses improvisations, son imagination et sa facilité à entrer dans les expériences les plus diverses telle que l'écriture automatique. Mais en 1929, les relations avec ses compagnons surréalistes sont de plus en plus tendues et la rupture avec André Breton est inévitable.
En 1930, il rencontre celle qui deviendra sa femme, Youki Foujita. Il participe à des émissions de radio, se consacre au cinéma, à la publicité et à la musique.
La guerre éclate, il lutte clandestinement contre le fascisme et le nazisme et est arrêté en 1944. Il est déporté en Allemagne et meurt à 45 ans du typhus.
En 1944, il écrit 30 Chantefables pour les enfants sages, un recueil de poèmes amusants et insolites qui mettent en scène des animaux et ont parfois une portée morale.
La Fourmi
Une fourmi de dix huit mètres
Avec un chapeau sur la tête
Ca n'existe pas, ça n'existe pas.
Une fourmi, traînant un char
Plein de pingouins et de canards,
Ca n'existe pas, ça n'existe pas.
Une fourmi parlant français,
Parlant latin et javanais,
Ca n'existe pas, ça n'existe pas.
Eh ! Pourquoi pas ?
Raymond Queneau (1903-1976) est né au Havre. Il fait de brillantes études, passe une licence en philosophie à Paris. En 1924, il rejoint le mouvement surréaliste qu'il quitte en 1929 après avoir été exclu. C'est un romancier, un poète, il rédige des écrits théoriques, des chansons et des dialogues de films.
Il entre aux éditions Gallimard en 1938, en devient secrétaire général. En 1951, il est élu membre de l'acédémie Goncourt.
Il publie les recueils de poèmes, Courir les rues en 1967, Battre la campagne en 1968 et Fendre les flots en 1969.
La Fourmi et la Cigale
Une fourmi fait l'ascension
d'une herbe flexible
elle ne se rend pas compte
de la difficulté de son entreprise
elle s'obstine la pauvrette
dans son dessein délirant
pour elle c'est un Everest
pour elle c'est un Mont Blanc
ce qui devait arriver arrive
elle choit patatralement
une cigale la reçoit
dans ses bras bien gentiment
eh dit-elle point n'est la saison
des sports alpinistes
(vous ne vous êtes pas fait mal j'espère ?)
et maintenant dansons dansons
une bourrée ou la matchide.
Extrait de Battre la campagne Editions Gallimard 1968
Jacques Roubaud (1932) est né à Caluire-et-Cuire en 1932. Professeur de mathématique à la retraite, il conçoit la poésie comme un exercice de style rigoureux et logique. Il a publié de nombreux recueils de poèmes, des romans, des récits autobiographiques.
En 1966, il rejoint le groupe de l'OULIPO ( ouvroir de littérature potentielle.) Ce groupe de recherche a été fondé en 1960 par le poète Raymond Queneau et le mathématicien François Le Lionnais. L'objectif de ce groupe est d'expérimenter des formes littéraires nouvelles. Les membres, les Oulipiens s'imposent des règles, des contraintes de forme, de construction poétique pour écrire. Par exemple, il s'impose d'écrire un texte en évitant d'utiliser telle ou telle lettre de l'alphabet.
Jacques Roubaud est également spécialiste de la poésie des troubadours et de la poésie japonaise.
En 1990, il écrit Les animaux de tout le monde.
Une soixantaine de poèmes, chaque poème ayant pour sujet, un animal.
Le poète écrit avec beaucoup d'humour et joue délicieusement avec les mots.
Anne Duguël, surnom Gudule (1945) est née à Bruxelle en 1945. De nationalité française, elle fait des études d'Art Déco. Après son séjour au Liban (1965-1970), elle rentre en France, se consacre à la presse et anime des émissions de radio. C'est à partir de 1987 qu'elle publie ses premiers livres pour enfant. Elle est l'auteur de plusieurs albums et récits pour enfants qui traitent de sujets graves et d'actualité de façon légère et drôle.
En 1995, elle écrit Après vous, M. de la La Fontaine, un recueil de contrefables.
Pierre Gamarra (1919-2009) est né à Toulon en 1919. Il fait des études d'espagnol et de géographie avant de devenir enseignant puis journaliste. Il écrit beaucoup pour la jeunesse, des romans, des récits, des recueils de contes et fables.
En 2005, il publie Salut, Monsieur de La Fontaine dans lequel il revisite les fables avec des sujets plus modernes comme la télévision ou les voyages interplanétaires. On retrouve toujours le récit et la morale.
Le Moqueur moqué
Au XXe siècle
Certains poètes contemporains renouvellent le genre en introduisant de la fantaisie, en modernisant la morale.
Robert Desnos (1900-1945) est né à Paris dans le quartier des Halles en 1940. Il quitte le collège à 16 ans, le brevet en poche. Il lit Apollinaire, Baudelaire, Rimbaud et tente de se rapprocher des dadaïstes et des milieux d'avant garde sans y parvenir . Il fait son service militaire à Chaumont puis au Maroc durant les années 1920 et 1921. En 1922, il rejoint le groupe surréaliste dont font partie André Breton, Paul Eluard, Louis Aragon... Il brille parmi les surréalistes par ses improvisations, son imagination et sa facilité à entrer dans les expériences les plus diverses telle que l'écriture automatique. Mais en 1929, les relations avec ses compagnons surréalistes sont de plus en plus tendues et la rupture avec André Breton est inévitable.
En 1930, il rencontre celle qui deviendra sa femme, Youki Foujita. Il participe à des émissions de radio, se consacre au cinéma, à la publicité et à la musique.
La guerre éclate, il lutte clandestinement contre le fascisme et le nazisme et est arrêté en 1944. Il est déporté en Allemagne et meurt à 45 ans du typhus.
En 1944, il écrit 30 Chantefables pour les enfants sages, un recueil de poèmes amusants et insolites qui mettent en scène des animaux et ont parfois une portée morale.
La Fourmi
Une fourmi de dix huit mètres
Avec un chapeau sur la tête
Ca n'existe pas, ça n'existe pas.
Une fourmi, traînant un char
Plein de pingouins et de canards,
Ca n'existe pas, ça n'existe pas.
Une fourmi parlant français,
Parlant latin et javanais,
Ca n'existe pas, ça n'existe pas.
Eh ! Pourquoi pas ?
Raymond Queneau (1903-1976) est né au Havre. Il fait de brillantes études, passe une licence en philosophie à Paris. En 1924, il rejoint le mouvement surréaliste qu'il quitte en 1929 après avoir été exclu. C'est un romancier, un poète, il rédige des écrits théoriques, des chansons et des dialogues de films.
Il entre aux éditions Gallimard en 1938, en devient secrétaire général. En 1951, il est élu membre de l'acédémie Goncourt.
Il publie les recueils de poèmes, Courir les rues en 1967, Battre la campagne en 1968 et Fendre les flots en 1969.
La Fourmi et la Cigale
Une fourmi fait l'ascension
d'une herbe flexible
elle ne se rend pas compte
de la difficulté de son entreprise
elle s'obstine la pauvrette
dans son dessein délirant
pour elle c'est un Everest
pour elle c'est un Mont Blanc
ce qui devait arriver arrive
elle choit patatralement
une cigale la reçoit
dans ses bras bien gentiment
eh dit-elle point n'est la saison
des sports alpinistes
(vous ne vous êtes pas fait mal j'espère ?)
et maintenant dansons dansons
une bourrée ou la matchide.
Extrait de Battre la campagne Editions Gallimard 1968
Jacques Roubaud (1932) est né à Caluire-et-Cuire en 1932. Professeur de mathématique à la retraite, il conçoit la poésie comme un exercice de style rigoureux et logique. Il a publié de nombreux recueils de poèmes, des romans, des récits autobiographiques.
En 1966, il rejoint le groupe de l'OULIPO ( ouvroir de littérature potentielle.) Ce groupe de recherche a été fondé en 1960 par le poète Raymond Queneau et le mathématicien François Le Lionnais. L'objectif de ce groupe est d'expérimenter des formes littéraires nouvelles. Les membres, les Oulipiens s'imposent des règles, des contraintes de forme, de construction poétique pour écrire. Par exemple, il s'impose d'écrire un texte en évitant d'utiliser telle ou telle lettre de l'alphabet.
Jacques Roubaud est également spécialiste de la poésie des troubadours et de la poésie japonaise.
En 1990, il écrit Les animaux de tout le monde.
Une soixantaine de poèmes, chaque poème ayant pour sujet, un animal.
Le poète écrit avec beaucoup d'humour et joue délicieusement avec les mots.
Anne Duguël, surnom Gudule (1945) est née à Bruxelle en 1945. De nationalité française, elle fait des études d'Art Déco. Après son séjour au Liban (1965-1970), elle rentre en France, se consacre à la presse et anime des émissions de radio. C'est à partir de 1987 qu'elle publie ses premiers livres pour enfant. Elle est l'auteur de plusieurs albums et récits pour enfants qui traitent de sujets graves et d'actualité de façon légère et drôle.
En 1995, elle écrit Après vous, M. de la La Fontaine, un recueil de contrefables.
Pierre Gamarra (1919-2009) est né à Toulon en 1919. Il fait des études d'espagnol et de géographie avant de devenir enseignant puis journaliste. Il écrit beaucoup pour la jeunesse, des romans, des récits, des recueils de contes et fables.
En 2005, il publie Salut, Monsieur de La Fontaine dans lequel il revisite les fables avec des sujets plus modernes comme la télévision ou les voyages interplanétaires. On retrouve toujours le récit et la morale.
Le Moqueur moqué
Un escargot se croyant beau,
Se croyant gros, se moquait d'une coccinelle.
Elle était mince, elle était frêle !
Vraiment, avait-on jamais vu insecte aussi menu !
Vint à passer une hirondelle
Qui s'esbaudit du limaçon.
Quel brimborion, s'écria-t-elle !
C'est le plus maigre du canton !
Vint à passer un caneton.
Cette hirondelle est minuscule,
Voyez sa taille ridicule !
Dit-il sur un ton méprisant.
Or, un faisan aperçut le canard et secoua la tête :
Quelle est cette si minime bête
Au corps si drôlement bâti !
Un aigle qui planait leur jeta ces paroles :
Êtes-vous fous ? Êtes-vous folles ?
Qui se moque du précédent sera moqué par le suivant
.
Celui qui d'un autre se moque
À propos de son bec, à propos de sa coque,
De sa taille ou de son caquet,
Risque à son tour d'être moqué !
Un peu de vocabulaire
Petits jeux sur les fables
Retrouvez les expressions correctes
- Bavard comme une oie.
- Rusé comme un agneau.
- Fier comme un renard.
- Doux comme une autruche.
- Fidèle comme un serpent.
- Bête comme une carpe.
- Courageux comme une pie.
- Muet comme un lion.
- Perfide comme un coq.
- Gai comme un loup.
- Etre comme un paon en pâte.
- Pratiquer la politique de l'éléphant.
- Etre le mouton de la farce.
- Avoir la mémoire d'un chien.
- Avoir une faim de pinson.
- Revenons à nos dindons.
Qui se cache derrière les expressions utilisées par
La Fontaine ?
( les oiseaux, la belette, la mouche, le lièvre, la brebis, les souris, les poules, le lion, le chat, l'aigle)
Le roi des animaux : ......................
La gent trotte-menu : ........................
La moutonnière créature : ...................
La gent qui fend les airs : .....................
Le fléau des rats : ...........................
La gent qui porte crête : ........................
La dame au nez pointu : .........................
La fille de l'air : ........................
L'oiseau de jupiter : ............................
L'animal léger : ...............................
Petites devinettes
Qui est trompée par le renard et le loup ?
Qui est la proie du loup ?
Qui est le roi des animaux ?
Qui n'est pas prêteuse ?
Qui est flatté par le renard ?
Qui représente la loi du plus fort ?
Comment s'appelle la femelle d'un chien de chasse ?
Qui chante tout l'été ?
Qui ne part pas à point ?
Qui le lièvre vainc ?
Qui est le roi de la basse-cour ?
Quel est le volatile "au long bec emmanché d'un long cou" ?
Qui veut se faire plus grosse que le boeuf ?
Qui sont des villes et des champs ?
Quel animal représente :
( le paon, la colombe, l'agneau, la cigale, le renard, le chien, l'écureil)
- L'insouciance :...............
- La ruse : ................
- L'innocence : ........................
- La prévoyance : .......................
- La paix : ..................
- L'orgueil : ...................
- La fidélité :.......................
Un peu de vocabulaire
Petits jeux sur les fables
Retrouvez les expressions correctes
- Bavard comme une oie.
- Rusé comme un agneau.
- Fier comme un renard.
- Doux comme une autruche.
- Fidèle comme un serpent.
- Bête comme une carpe.
- Courageux comme une pie.
- Muet comme un lion.
- Perfide comme un coq.
- Gai comme un loup.
- Etre comme un paon en pâte.
- Pratiquer la politique de l'éléphant.
- Etre le mouton de la farce.
- Avoir la mémoire d'un chien.
- Avoir une faim de pinson.
- Revenons à nos dindons.
Qui se cache derrière les expressions utilisées par
La Fontaine ?
( les oiseaux, la belette, la mouche, le lièvre, la brebis, les souris, les poules, le lion, le chat, l'aigle)
Le roi des animaux : ......................
La gent trotte-menu : ........................
La moutonnière créature : ...................
La gent qui fend les airs : .....................
Le fléau des rats : ...........................
La gent qui porte crête : ........................
La dame au nez pointu : .........................
La fille de l'air : ........................
L'oiseau de jupiter : ............................
L'animal léger : ...............................
Petites devinettes
Qui est trompée par le renard et le loup ?
Qui est la proie du loup ?
Qui est le roi des animaux ?
Qui n'est pas prêteuse ?
Qui est flatté par le renard ?
Qui représente la loi du plus fort ?
Comment s'appelle la femelle d'un chien de chasse ?
Qui chante tout l'été ?
Qui ne part pas à point ?
Qui le lièvre vainc ?
Qui est le roi de la basse-cour ?
Quel est le volatile "au long bec emmanché d'un long cou" ?
Qui veut se faire plus grosse que le boeuf ?
Qui sont des villes et des champs ?
Quel animal représente :
( le paon, la colombe, l'agneau, la cigale, le renard, le chien, l'écureil)
- L'insouciance :...............
- La ruse : ................
- L'innocence : ........................
- La prévoyance : .......................
- La paix : ..................
- L'orgueil : ...................
- La fidélité :.......................
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