samedi 20 avril 2013

L'univers des contes

 

D'où viennent les contes ?


La conteuse captive son auditoire, c'est une passeuse d'histoires.


Illustration Gustave Doré

Et l'ogre l'a mangé
Huile sur toile 1824   
Louis Léopold . Boilly



Les contes sont des récits qui, à l'origine, appartiennent à la tradition orale et au folklore. Ils étaient transmis oralement par des conteurs lors des veillées. Les grands-mères, les nourrices les racontaient aux enfants le soir au coin du feu.
Ces contes populaires se transmettaient de génération en génération sans qu'on en connaisse les auteurs et étaient destinés à divertir mais aussi à éduquer les enfants comme les adultes. Ils étaient donc souvent porteur d'une morale ou expliquaient les énigmes du monde.
Au XVIIe siècle, certains de ces contes sont mis par écrit sous forme de récits en prose. Ce sont des récits de fiction dans lesquels interviennent des éléments merveilleux.
Cependant, même si les contes ont pour décor un monde féerique, ils traversent les siècles et les continents en parlant de la réalité, des peurs des hommes, de leur courage.


Plaire et instruire 

Les contes sont universels


L'évolution du conte, comment est-on passé de la tradition orale des contes populaires aux contes littéraires ?

 

 Charles Perrault met le conte à la mode


Portrait par P. Lallemand 1672

C'est Charles Perrault (1628-1703), grand auteur français, qui au XVIIe, met les contes à la mode en rendant célèbres huit contes de fées sous le titre  Histoires ou Contes du temps passé, avec des moralités en 1697. Ce recueil porte également le nom  des Contes de ma mère l'Oye. Ils s'inspirent des traditions médiévales et de certains récits italiens dans un style simple avec des formules mémorables qui fascinent le public de la Cour du roi et des salons. L'enseignement des contes qui étaient implicite dans la tradition orale, devient explicite avec l'ajout de moralités à la fin de chaque conte.
Un genre littéraire nouveau est né.



Pour la petite histoire :

Les contes de ma mère l'Oye : Cette expression désignait, à l'époque, les histoires à" dormir debout" et de peu de valeur, bonnes pour les chaumières que les grands-mères et les nourrices racontaient aux enfants en cacardant comme les oies des basses cours.